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BITCOIN ET TRAFIC D’ÊTRES HUMAINS : REVUE DE L’ENQUÊTE CONTROVERSÉE DE LA FINCEN

Bitcoin et trafic d’être humain ! Souvent, les avancées technologiques les plus remarquables trouvent leur chemin à travers des voies détournées pour démontrer leur valeur. Tandis que les détracteurs crient à tue-tête dans l’obscurité, certains reconnaissent rapidement les bénéfices qu’elles apportent. Malheureusement, cette réalisation survient souvent dans les cercles des criminels et des fraudeurs, à la recherche de nouvelles méthodes pour perpétrer leurs méfaits. C’est pourquoi le Bitcoin figure régulièrement dans les rapports officiels concernant les activités les plus illicites. Un exemple récent est celui de l’enquête de la FinCEN aux États-Unis sur le trafic d’êtres humains et l’exploitation des enfants.

Le Bitcoin est impliqué dans des affaires de trafic d’êtres humains.

Bitcoin et trafic d'être humain
Bitcoin et trafic d’être humain

D’emblée, clarifions les choses : reconnaître le Bitcoin comme une avancée technologique et monétaire significative ne signifie pas endosser les activités criminelles qui se déroulent avec cette cryptomonnaie. Au contraire, l’utilisation du BTC dans de telles circonstances, bien que peu honorable, met en lumière son potentiel en tant que moyen d’échange autonome et exempt de toute autorité centrale.

Toutefois, l’amalgame est souvent fait, parfois même avec le soutien actif des institutions politiques. Ces dernières cherchent à associer les cryptomonnaies à des activités criminelles, bien que leur implication soit régulièrement démontrée comme étant exagérée, voire anecdotique.

Cependant, il est incontestable que les cryptomonnaies sont parfois associées à des utilisations obscures. Parmi les plus alarmantes figure incontestablement l’implication dans le trafic d’êtres humains et l’exploitation des enfants, révélée dans un récent rapport du Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN). Ce bureau, relevant du département du Trésor des États-Unis, est chargé de surveiller et d’analyser les transactions financières afin de lutter contre ce type de trafic.

« Les trafiquants d’êtres humains et les auteurs de crimes associés exploitent de manière odieuse les adultes et les enfants à des fins lucratives. Les victimes de ces atrocités sont contraintes au travail forcé, à l’esclavage, à la servitude involontaire, au servage et/ou forcées à se livrer à des activités sexuelles commerciales. »

FinCEN.

D’après ce rapport, l’utilisation des cryptomonnaies, principalement le Bitcoin, a connu une forte augmentation au cours de la période étudiée (2020 et 2021). En effet, 2311 transactions ont été signalées, totalisant un montant dépassant les 412 millions de dollars, avec une augmentation significative entre 2020 (336 transactions) et 2021 (1975 transactions).

IL EST IMPORTANT DE CONSIDÉRER CES DONNÉES AVEC PRUDENCE

Cependant, il est crucial d’examiner ce rapport avec une certaine réserve. Il est évident que les organismes de réglementation et de surveillance ont souvent un certain retard dans leurs analyses. Ceci est d’autant plus vrai lorsque les données utilisées pour étayer une conclusion datent de plusieurs années.

En effet, ce rapport se base sur les informations fournies par les institutions financières au gouvernement en 2020 et 2021. Ces données correspondent à une période identifiée récemment par Chainalysis comme étant le pic d’activité enregistrée en termes de contenu de nature abusive impliquant des enfants (CSAM, pour child sexual abuse material). Toutefois, depuis lors, la situation a probablement évolué.

Un autre rapport de Chainalysis, publié en janvier dernier, révèle que le secteur criminel semble délaisser le Bitcoin au profit des stablecoins. Les conclusions sont sans équivoque : « Au cours des deux dernières années, les stablecoins représentent désormais la majorité de tous les volumes de transactions illicites. » Cependant, cette évolution semble avoir échappé à la FinCEN !

Ainsi, le rapport de la FinCEN souligne une utilisation significative du Bitcoin dans le trafic d’êtres humains… en 2020 et 2021. Mais depuis lors, la situation a considérablement évolué. Désormais, ce sont les stablecoins qui dominent cette activité. En fin de compte, même dans le monde numérique, c’est toujours le dollar qui reste l’outil de prédilection des criminels.

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