Worldcoin fait son entrée au Mexique, un projet de crypto-monnaie porteur d’ambition, suscite la controverse depuis ses débuts. Son origine, associée à Sam Altman, PDG d’OpenAI, attire déjà l’attention. Cependant, ce qui alimente véritablement les débats, ce sont ses objectifs et les problèmes réglementaires qui l’accompagnent.
Récemment, Worldcoin a choisi de s’étendre en Amérique latine, en faisant son entrée au Mexique et en renforçant sa présence en Argentine. Cette expansion ne fait cependant pas l’unanimité, notamment en raison des préoccupations des autorités locales concernant la sécurité des informations personnelles et biométriques de leurs citoyens.
L’essor de Worldcoin en Argentine : Entre engouement et enjeux réglementaires
Depuis son arrivée il y a un peu plus d’un an, Worldcoin connaît un succès retentissant en Argentine, où la mise en place de plus de 50 centres de scan de l’iris est désormais une réalité. Dans un contexte marqué par des années d’inflation persistante, les Argentins se retrouvent contraints de rechercher des alternatives, et les cryptomonnaies deviennent ainsi leur refuge privilégié.
Cependant, cette situation ne manque pas de susciter des réactions, notamment en ce qui concerne la protection de la vie privée et la sécurité des données des utilisateurs. Les législateurs et les régulateurs argentins ont rapidement exprimé leur méfiance à l’égard de cette entreprise qui collecte les données biométriques de ses utilisateurs.
Face à l’expansion continue de Worldcoin en Argentine, la réponse réglementaire s’est avérée solide. Carlos Puglelli, député de Buenos Aires, a pris l’initiative en proposant une loi rigoureuse visant à encadrer la collecte des données biométriques.
Cette législation vise à garantir une transparence et une équité totales pour les utilisateurs de la plateforme, tout en rétablissant la confiance dans les technologies numériques. Les mesures qu’il préconise comprennent l’obligation d’obtenir un consentement explicite des utilisateurs et de renforcer la sécurité, notamment par le cryptage des données pour les protéger de manière efficace.
Similitudes dans les réactions des législateurs locaux face à Worldcoin au Mexique et en Argentine
Alors que Worldcoin étend son empreinte en Argentine, son récent déploiement au Mexique a également fait sensation. Selon les déclarations des représentants de l’entreprise, le Mexique est sur le point de devenir son troisième marché le plus important en Amérique latine, juste après l’Argentine et le Chili. Dans cette optique, Worldcoin a inauguré neuf centres de traitement dans diverses localités mexicaines.
Cependant, l’accueil au Mexique demeure mitigé, avec des opinions divergentes émanant tant du public que des autorités. Du côté des législateurs, les préoccupations rejoignent celles déjà exprimées en Argentine. María Eugenia Hernández, députée du parti Morena, s’est inquiétée de la sécurité des données des utilisateurs, incitant l’Institut national de la transparence à surveiller de près les activités de Worldcoin.
L’expansion de Worldcoin stimule la mise en place de mesures de protection des données plus robustes.
Les actions de l’entreprise, bien que centrées en Amérique latine, résonnent au-delà des frontières, attirant l’attention des régulateurs en Europe, en Asie et en Afrique, certains restreignant parfois les activités de la société. Ces démarches réglementaires sont alimentées par des préoccupations croissantes concernant la vie privée, devenues un enjeu majeur dans l’ère numérique mondiale.
Les autorités internationales demeurent vigilantes, exigeant que des entreprises technologiques telles que Worldcoin démontrent leur conformité aux lois locales sur la protection des données avant de leur permettre de poursuivre leurs activités.
Alors que Worldcoin et d’autres entreprises similaires progressent, les législateurs du monde entier se sentiront poussés à revoir et éventuellement à renforcer leurs cadres réglementaires afin de mieux protéger les consommateurs dans le monde numérique.
Source : BeInCrypto.
