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DEUX RESPONSABLES DU WALLET SAMOURAÏ ARRÊTÉS PAR LA JUSTICE AMÉRICAINE POUR BLANCHISSEMENT D’ARGENT

Wallet samouraï ! Le sabre de la justice s’abat sur le secteur des cryptomonnaies. Bien plus qu’un simple espace d’investissement et de fonctionnalités du Web 3, ce domaine puise ses racines dans l’idéal cypherpunk et cryptographique, prônant la confidentialité des données et l’autonomie financière. Au cœur de ce modèle réside la décentralisation du Bitcoin et l’autonomie inscrite dans les protocoles et les contrats intelligents. Pourtant, à chaque tentative de liberté fonctionnelle, les autorités gouvernementales reprennent le flambeau de la répression et de la censure. Les dernières victimes en ligne de mire ? Les développeurs du portefeuille Samouraï, désormais dans le collimateur de la justice américaine.

LA JUSTICE DES ÉTATS-UNIS S’ATTAQUE AU WALLET SAMOURAÏ

Wallet samouraï

La répression exercée par le système judiciaire américain à l’encontre des développeurs de protocoles décentralisés est dénuée de tout fondement. En effet, cela équivaudrait à condamner les pionniers de l’industrie automobile au début du XXe siècle, sous prétexte que les criminels utilisaient ces véhicules pour échapper à la police, alors limitée aux simples bicyclettes.

Cette démarche est d’autant plus préoccupante qu’elle s’inscrit dans une tendance liberticide généralisée, qui gangrène même nos sociétés démocratiques modernes. Elle se caractérise par une volonté affirmée de considérer toute tentative de protection des données personnelles comme une indication de culpabilité. En effet, la transparence, présentée comme innocente, est bien plus aisée à contrôler.

Un terrain fertile propice à l’émergence de projets axés sur l’anonymat, comme le portefeuille Samouraï. Cependant, un problème se pose : ces avancées numériques de pointe sont souvent exploitées par des criminels cherchant à perfectionner leurs méfaits.

Pourtant, plutôt que de cibler les groupes criminels qui en tirent du profit, la justice américaine traque et condamne les développeurs de ces protocoles. Mais peut-on réellement imputer la responsabilité des utilisations répréhensibles d’un outil à ses créateurs ? Sur cette question, l’avis d’Edward Snowden, lanceur d’alerte de renommée, est sans équivoque :

« Encore une fois, le ministère de la « Justice » a choisi de criminaliser les développeurs d’une application visant à restaurer la confidentialité des données financières. (…) La solution à ce problème réside dans la privatisation par défaut de l’ argent. (…) La confidentialité ne devrait jamais être considérée comme une « exception », sinon elle risque d’être criminalisée. »

DEUX RESPONSABLES DU PROJET ARRÊTÉS

Keonne Rodriguez et William Lonergan Hill, respectivement PDG et directeur de la technologie du portefeuille Samouraï, se retrouvent aujourd’hui confrontés à des poursuites judiciaires aux États-Unis.

Keonne Rodriguez a été appréhendé en Pennsylvanie et doit être comparé en urgence devant un juge local. Pendant ce temps, son collègue William Lonergan Hill est détenu par la police portugaise, en attente d’une extradition déjà demandée.

Les accusations portent sur leur présumée implication dans le « développement, la promotion et l’exploitation d’un service de mélange de cryptomonnaies ayant facilité plus de 2 milliards de dollars de transactions illégales, servant ainsi de refuge aux criminels pour des opérations de blanchiment d’envergure. »

« Rodriguez et Hill sont accusés d’avoir facilité le blanchiment de plus de 100 millions de dollars provenant d’activités criminelles, notamment des enjeux de la Route de la Soie, du marché Hydra et d’autres campagnes de piratage et de fraude informatique. En collaboration avec nos partenaires chargés de l’application des lois, nous poursuivrons sans relâche nos efforts pour démanteler les organisations criminelles qui exploitent les cryptomonnaies afin de dissimuler leurs activités illicites.

Dans une démarche parallèle, la justice des États-Unis annonce la saisie des serveurs et du nom de domaine du portefeuille Samouraï, visant à mettre fin à son utilisation permanente. du moins en apparence. Cette action est motivée par des allégations selon lesquelles le service aurait mené des opérations de transfert d’argent sans licence.

Après le procès du développeur de Tornado Cash, c’est désormais au tour des responsables du wallet Samouraï d’être pris pour cible. Il semble nécessaire de rappeler à la justice américaine que la traque de simples développeurs cypherpunks ne réduira pas le taux de criminalité numérique. Le véritable problème réside ailleurs. À moins que l’objectif ne soit précisément de faire disparaître les dernières parcelles de liberté subsistantes sur le Web ! Dans cette affaire, le doute est clairement permis.

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