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CRYPTOMONNAIES : LE FBI VISE À METTRE HORS SERVICE LES MIXEURS ET LES SERVICES NON-KYC

Le FBI met hors service les non-KYC ! Le 25 avril dernier, les États-Unis ont été secoués par un événement marquant touchant à la liberté individuelle. Deux développeurs associés à Samouraï Wallet, un portefeuille Bitcoin réputé pour son engagement en faveur de l’anonymat, ont été appréhendés. Leur arrestation fait suite à des accusations portant sur des transactions d’une valeur de 2 milliards de dollars jugées illégales. En d’autres termes, ils sont tenus pour responsables des utilisations qui ont été faites de leur logiciel open-source.

LE FBI DÉCLARE LA GUERRE AUX SERVICES SANS KYC

En parallèle de l’arrestation des développeurs de Samouraï Wallet, le FBI a émis un communiqué avertissant les citoyens américains sur l’utilisation de « services de transmission de cryptomonnaies non enregistrés en tant que Money Services Businesses (MSB) ». Dans ce communiqué, le FBI incite les citoyens à « éviter les services de transmission de cryptomonnaies qui ne respectent pas les exigences de collecte d’informations relatives à la connaissance du client (KYC) lorsque cela est requis ».

En outre, l’agence met en garde contre l’utilisation de services « connus pour être utilisés par des criminels pour le blanchiment d’argent ». Il est clair que les services de mixage et autres solutions d’anonymisation sont particulièrement visés par cette mise en garde.

UNE SITUATION DRAMATIQUE

Encore une fois, cette prise de position illustre une méconnaissance totale du fonctionnement des systèmes décentralisés. Que ce soit dans le cas de l’arrestation des développeurs de Samouraï Wallet ou de Tornado Cash, la justice américaine critique l’utilisation des services ou protocoles.

Elle estime ainsi que les développeurs sont responsables de l’utilisation qui est faite de leurs logiciels open source. Concernant Tornado Cash, le protocole est immuablement déployé sur la blockchain Ethereum. Les développeurs n’ont plus de contrôle dessus, et le protocole fonctionne de manière autonome et décentralisée.

De plus, que ce soit pour Samouraï ou Tornado Cash, les développeurs n’ont créé qu’un outil open source. L’utilisation qui en est faite par la suite ne relève plus de leur responsabilité.

Ces attaques répétées contre les développeurs de solutions d’anonymisation open source pourraient sérieusement nuire à l’ensemble de l’écosystème open source. De plus, classer un portefeuille tel que Samouraï en tant que Money Services Businesses (MSB) n’a aucun sens. En effet, les développeurs et les fondateurs du projet ne fournissent aucun service.

Sans grande surprise, la communauté crypto a vivement réagi à ces nouvelles attaques. Sur X, les photos de profil arborant les couleurs de Samouraï Wallet se sont multipliées en signe de soutien aux développeurs.

Certains observateurs, comme Ryan Sean Adams, le cofondateur de Bankless, critiquent le manque de transparence de cette démarche :

« Alors, est-ce que votre code ou votre portefeuille est considéré comme un MSB ? Peut-être, peut-être pas. Mais nous voyons actuellement des développeurs de services garantissant la confidentialité être arrêtés et qualifiés de MSB alors… »

Les développeurs de Tornado Cash se retrouvent également au centre de la tempête. Récemment, l’avocat de Roman Storm a lancé une contre-attaque. Il affirme que le Premier Amendement de la Constitution américaine pourrait s’appliquer à l’écriture de code, la considérant comme une forme de liberté d’expression. L’issue de cette affaire pourrait établir un précédent significatif aux États-Unis.

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