Le FBI enquête sur le côté obscur de la crypto sur le dark web
FBI enquête sur le côté obscur de la crypto ! 16 000 dollars en bitcoins pour un sinistre dessein. Il est couramment rappelé que les opérations sur la blockchain Bitcoin ne garantissent pas un anonymat complet. Les forces de l’ordre, dans certaines situations, peuvent identifier l’expéditeur. C’est le sort qu’a subi le Dr James Wan, aux États-Unis. Convaincu d’avoir orchestré discrètement le meurtre de sa compagne via le dark web, en payant en bitcoins, il a finalement été appréhendé par le FBI. Il est désormais sous la coupole de la justice américaine. Ce récit a rapidement circulé dans la communauté crypto, suscitant à la fois consternation et ironie. Voici un aperçu de cette affaire.
UN MÉDECIN PROPOSE 16 000 DOLLARS EN BITCOINS POUR UN ASSASSINAT SUR LE DARK WEB
L’affaire débute le 18 avril 2022. Le Dr James Wan, âgé de 54 ans et vivant à Duluth, en Géorgie, envisage de faire disparaître sa compagne. Pour ce faire, il se tourne vers le dark web à la recherche d’un assassin professionnel. Il se rend sur un site dédié et fournit de nombreux détails pour orienter l’exécutant potentiel, comme indiqué dans le rapport officiel de la police du district nord de l’État :
« L’annonce contenait des informations telles que le nom, l’adresse, le profil Facebook, le numéro de plaque et une description du véhicule de la cible. Dans son message, James Wan mentionne également que l’exécutant peut conserver le téléphone, le portefeuille et même le véhicule de la victime s’il le souhaite. Il termine par cette directive : Tirez et fuyez. »
Le paiement convenu pour ce contrat devait être de 16 000 dollars en bitcoins, avec un acompte immédiat de 50 %. Cependant, les choses ne vont pas se passer comme l’avaient anticipé le Dr Wan. En effet, le jour suivant, il découvre que le versement initial de 8 000 dollars en bitcoins n’a pas été crédité sur le site de gestion des transactions.
LE FBI DÉJOUE LE PLAN MORTEL ET PROTÈGE LA VICTIME POTENTIELLE
Il semble que le problème provenait d’une adresse erronée. Une fois l’adresse correcte fournie par le gestionnaire du site, les 8 000 dollars initiaux sont perdus, mais cela n’arrête pas James Wan, qui transfère de nouveau le même montant. Le paiement est cette fois correctement reçu. Le plan macabre progresse et on sollicite des détails de James Wan sur la manière dont il souhaite que l’acte soit perpétré : ressemblerait-il à une fusillade ou un accident ? Il opte pour la mise en scène d’un accident. Le 29 avril, une semaine plus tard, il effectue le paiement final pour atteindre le montant total de 16 000 dollars. Curieux, il pose des questions sur l’évolution de son sinistre projet :
« Quand l’opération devrait-elle être achevée ? J’ai passé une commande et je voudrais savoir à quelle vitesse elle sera traitée ? Y a-t-il un moyen de suivre l’avancement ? Y a-t-il quelqu’un près de ma maison actuellement ? »
Dans un revirement ironique, le 10 mai, suite à une dégringolade du prix du Bitcoin, James Wan effectue un autre dépôt de 1 200 dollars pour équilibrer la dévaluation et maintenir l’accord initial de 16 000 dollars. Au total, il aura déboursé trois tranches de 8 000 dollars et un supplément de 1 200 dollars, soit 25 200 dollars en Bitcoin, en vain. Car, en coulisse, le FBI suit déjà ses démarches et surveille ses communications avec le responsable du site. Voilà comment les enquêteurs ont réagi :
« Malgré ses tentatives de se dissimuler sur le dark web, le plan sinistre de Wan a été mis à jour grâce à l’efficacité de nos agents. Il doit maintenant répondre de ses actions devant la justice. Ce cas souligne la détermination du FBI à empêcher de telles violences et à redoubler d’efforts pour garantir la sécurité de nos citoyens. »
Pendant ce temps, la cible présumée a été alertée, mise à l’abri, tandis que son compagnon était appréhendé. Le FBI avait en sa possession la correspondance ainsi que tous les transferts de bitcoins, constituant des éléments accusatoires solides. Finalement, James Wan a avoué sans réserve les accusations portées contre lui et compte plaider coupable d’avoir utilisé des moyens de communication inter-états pour orchestrer un meurtre rémunéré. Le verdict est prévu pour le 18 janvier 2024, présidé par la juge Leigh Martin May du tribunal de district fédéral.
