POLYGON ET STARKWARE : LES RIVAUX SE REJOIGNENT POUR FORGER LES CIRCLE STARKS
Deux leaders unissent leurs forces. Polygon et StarkWare sont normalement des entreprises concurrentes. D’un côté, StarkWare développe le layer 2 Starknet. De l’autre côté, Polygon possède plusieurs projets de L2, dont Polygon zkEVM. Cependant, cela n’a pas empêché les deux entreprises de s’unir pour le bien de tous.
CIRCLE STARKS : STARKWARE ET POLYGON RÉINVENTENT LES PREUVES CRYPTOGRAPHIQUES
Le lundi 19 février, Ulrich Haböck, David Levit et Shahar Papini, employés de Polygon et StarkWare, ont publié un document scientifique présentant un nouveau type de preuves cryptographiques appelées Circle STARKs.
Ces preuves jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement des zk-Rollups. Elles garantissent en effet la validité et l’exactitude des transactions sur le L2. Par la suite, des tiers peuvent mathématiquement vérifier ces preuves pour s’assurer de l’état authentique du rollup.
Les Circle Starks représentent ainsi une nouvelle variante de preuve . À titre de rappel, les STARKs sont des preuves plus sophistiquées que les SNARKs car elles ne nécessitent pas de configuration de confiance, une étape cruciale dans la génération des paramètres initiaux pour les preuves SNARKs. En effet, il existe une probabilité non nulle que ces paramètres secrets soient divulgués, compromettant ainsi la sécurité des preuves générées.
Que ce soit des SNARKs ou des STARKs, ces preuves permettent de confirmer la véracité d’une information sans en révéler le contenu. Ainsi, sans entrer dans les détails techniques, les Circle STARKs sont des preuves cryptographiques permettant de vérifier de grandes quantités d’informations de manière sécurisée et efficace, sans nécessiter la divulgation de ces informations.
QU’AVANTAGENT-ILS PAR RAPPORT AUX PREUVES EXISTANTES ?
D’après les auteurs de la publication, ces preuves peuvent être finalisées bien plus rapidement que celles utilisées jusqu’à présent. En effet, la génération de preuves STARKs peut demander une grande quantité de ressources et, par conséquent, peut prendre relativement beaucoup de temps à être générée.
Par exemple, la zkEVM développée par Polygon utilise un système de preuves appelé Plonky2. Jusqu’à présent, Plonky2 était l’un, sinon le système de preuve le plus rapide développé. Sans entrer dans les détails mathématiques, Plonky2 utilise des techniques telles que la récursion et l’optimisation des calculs.
Ainsi, alors que Plonky2 vise à optimiser les performances et la récursivité des preuves cryptographiques classiques, les Circle STARKs explorent une approche différente en se basant sur des principes mathématiques pour atteindre des objectifs similaires en termes de sécurité et d’efficacité. Cependant, les méthodes utilisées pour générer les preuves pourraient offrir des avantages spécifiques dans certaines applications.
Dans le cas des rollups, les Circle STARKs pourraient accélérer le processus de génération des preuves tout en réduisant les coûts associés. Cela devrait entraîner une amélioration de la scalabilité. Selon Brendan Farmer, cofondateur de Polygon, cela pourrait conduire à une augmentation des performances de 7 à 10 fois.
Cette publication intervient dans un contexte chargé pour StarkWare. En effet, Starknet, l’une des solutions développées par l’entreprise, a distribué son jeton STRK aux utilisateurs le 20 février.
