CATASTROPHE TERRA (LUNA) : LE PROCÈS DE DO KWON AURA LIEU EN MARS AUX ÉTATS-UNIS
Le procès de do kwon ! Après de nombreux rebondissements dans l’affaire Do Kwon, les parties impliquées ont finalement trouvé un terrain d’entente pour organiser un procès en mars aux États-Unis. Bien que le fondateur de Terraforms Labs soit toujours détenu au Monténégro, il est probable qu’il soit libéré et extradé vers les États-Unis à temps pour comparaître devant la justice et se défendre des accusations portées contre lui. Revenons sur les derniers mois de négociations entre Podgorica et Washington qui ont abouti à la réponse favorable du juge Jed S. Rakof.
VOICI UN BREF RÉSUMÉ DES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Le 23 mars 2023, à l’aéroport de Podgorica, la police arrête deux individus voyageant avec de faux passeports. Quelques heures plus tard, il est révélé que les personnes appréhendées sont Do Kwon, le fondateur de la blockchain Terra, et Hon Chang Joon, le directeur financier du projet. Ils s’apprêtaient à prendre un vol pour Dubaï, mais leur plan est contrecarré, les conduisant à être incarcérés dans la prison de la capitale du Monténégro en attendant leur destinée judiciaire. L’affaire prend rapidement une tournure politique, avec la Corée du Sud et surtout les États-Unis cherchant à les extrader et à les juger pour de multiples fraudes.
Il convient de souligner que le principal accusé est originaire du Pays du Matin Calme, suscitant ainsi un intérêt particulier de la part de Séoul qui souhaite également poser plusieurs questions. Cependant, les États-Unis mobilisent leur poids diplomatique pour obtenir l’extradition de Do Kwon, visant à le faire comparaître devant la justice américaine. Ils se positionnent rapidement en première ligne pour obtenir satisfaction. Néanmoins, le Monténégro refuse de se laisser faire et revendique son droit de juger les deux fugitifs pour la détention et l’utilisation de faux documents sur son territoire.
La réalité se conforme à cette revendication, car les deux individus sont condamnés à quatre mois de prison pour ces chefs d’accusation. Ils devront purger leur peine avant que toute extradition éventuelle ne soit envisagée.
La justice américaine a consenti à reporter le procès du fondateur de Terraforms Labs.
À ce moment-là, les autorités américaines ont tenté en vain d’influencer la position officielle de la justice du petit État des Balkans. Les demandes d’extradition ont été systématiquement rejetées, laissant ainsi Do Kwon passer les fêtes de fin d’année derrière les barreaux au Monténégro. Malgré cela, les États-Unis avaient programmé le début du procès à New York pour le 29 janvier 2024, sans aucune indication que l’accusé puisse y assister. C’est pourquoi, le 11 janvier, les avocats de la défense ont formellement demandé au juge américain de repousser le début de la procédure afin de permettre à Do Kwon d’assister aux débats.
La réponse est finalement tombée hier, avec Jed S. Rakof accédant à la requête en annonçant le report de la première audience au 25 mars prochain. La justice a pris en compte les arguments de la défense et a accepté de différer le commencement des procédures qui pourraient éventuellement conduire à une condamnation de Do Kwon à plus de 100 ans de prison pour l’ensemble de ses actions. Cette information est extraite du document officiel.
Bien que Do Kwon ait affirmé avoir consenti à son extradition depuis le Monténégro, où il est actuellement incarcéré, il n’existe aucune garantie absolue quant à sa libération en temps voulu pour comparaître à la fin du mois de mars. Cependant, la Cour accède à la demande de ses avocats, reconnaissant explicitement que le report du procès n’est plus envisageable.
Source : The Block
Cependant, le juge avertit formellement la défense quant à de possibles requêtes ultérieures :
« Ni d’autres demandes de la part des parties, ni de nouveaux reports ne seront pris en considération. »
Source : document officiel de la justice américaine
Voici donc le dernier chapitre de la saga Do Kwon, en espérant que ni le Monténégro ni les avocats de la défense ne tenteront un ultime subterfuge pour retarder une fois de plus la procédure. Le fondateur de Terraform Labs devra inévitablement répondre un jour aux questions que tout le monde se pose concernant les événements ayant conduit à la chute du stablecoin UST et de l’ensemble du projet Terra.
