La génération Z favorise la cryptomonnaie par rapport aux actions et à l’immobilier
La génération Z favorise la cryptomonnaie ! Aux esprits bien formés, la valeur ne se mesure pas à l’ancienneté. Ce fragment célèbre, issu du personnage de Rodrigue dans « Le Cid« , commence par « je suis jeune, il est vrai, mais. » signalant ainsi que la jeunesse, souvent la plus alerte et la plus perspicace, n’a jamais eu besoin des anciens pour saisir le monde et s’adapter à son environnement.
Pour la génération Z, née à partir des années 2000, l’approche de l’investissement et de l’épargne diffère considérablement de celle de leurs parents voire de leurs grands-parents. L’immobilier, les actions et surtout les cryptomonnaies ont remplacé en quelques décennies les méthodes traditionnelles. Pour cette jeunesse du 21ᵉ siècle, les Bitcoins et autres monnaies numériques sont des investissements bien plus naturels que pour les générations précédentes telles que Y, X ou les baby-boomers. Deux études récentes se penchent sur ces nouveaux comportements financiers de la jeunesse contemporaine.
Parmi la génération Z, environ 20 % possèdent des cryptomonnaies
Selon une étude réalisée par YouGov pour le compte de l’assureur Policygenius, qui a interrogé 4 063 Américains âgés de 18 ans et plus. En comparaison, 18 % détiennent des actions dans cette même génération. Cependant, chez les baby-boomers, 33 % investissent en actions tandis que seulement 5 % détiennent des cryptomonnaies. Cette disparité entre les générations souligne l’importance croissante des cryptoactifs parmi les investisseurs modernes.
Myles Ma, conseiller chez Policygenius, remarque ce phénomène et commence à esquisser une première explication :
Les jeunes générations adoptent une approche différente de leurs prédécesseurs de la génération X et des baby-boomers en ce qui concerne l’épargne, notamment en explorant de nouveaux types d’investissements tels que la cryptomonnaie. Cette tendance témoigne d’une volonté accrue de prendre des risques financiers, mais elle pourrait également refléter des obstacles auxquels ils sont confrontés, comme la difficulté croissante d’accéder à l’immobilier.
Source : The Block.
Myles Ma, conseiller chez Policygenius, souligne cette disparité et avance que, concernant l’immobilier, les chiffres sont éloquents : 45 % des baby-boomers possèdent au moins un bien, contre 24 % chez les Milléniaux (ou génération Y) et seulement 13 % chez la génération Z. Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs, notamment les prix prohibitifs dans les grandes villes, les taux de crédit élevés et une préférence croissante pour la mobilité et la flexibilité. Ces motifs pourraient être le sujet d’une étude approfondie à part entière.
Les jeunes adultes nés après l’an 2000 semblent privilégier Bitcoin et autres cryptomonnaies comme solution d’épargne plutôt que l’immobilier.
C’est ce que révèle le rapport de la FINRA américaine, le régulateur des taux de change, qui a publié récemment une étude portant sur les investisseurs âgés de 18 à 25 ans. Selon ce rapport, 55 % de ces jeunes détiennent des cryptomonnaies. Les raisons avancées sont diverses, allant de leur proximité évidente avec les nouvelles technologies à la popularité croissante et à la facilité d’accès aux cryptomonnaies, ainsi qu’à l’influence des personnalités publiques sur les décisions de cette jeunesse.
L’étude souligne également la profusion et la richesse des sources d’information dans le monde post-internet et post-réseaux sociaux, bien plus vastes que celles disponibles dans l’ère pré-digitale. De plus, il semblerait que la génération Z ait intégré la notion de risque dans sa mentalité d’investisseur, se distinguant ainsi du modèle traditionnel du père de famille qui privilégiait les investissements sûrs, mais peu rentables à long terme. En effet, la FINRA rejoint Policygenius en mettant en lumière les difficultés croissantes liées à l’accession à la propriété, qu’il s’agisse du manque de fonds propres, de la méconnaissance du marché ou tout simplement de salaires insuffisants.
Le monde en 2024 est bien différent de celui que nos parents (ou grands-parents) ont connu après la Seconde Guerre mondiale, ou même de celui des premières crises pétrolières des années 70. Même les personnes nées avant l’ère d’internet dans les années 80 ne perçoivent pas la vie de la même manière que la fameuse génération Z. Les réseaux sociaux, les applications et les smartphones font désormais partie intégrante du quotidien, tout comme les défis liés à l’endettement, la crise climatique et l’inaccessibilité croissante du marché immobilier… et bien sûr, Bitcoin.
