Avec le changement de l’ETH, plusieurs questions se soulèvent. Notamment, sur les potentiels défauts de celui-ci et les nouveaux risques. Nous allons récapituler la situation, afin de rendre plus clair la merge sur Euthereum.
Tout d’abord, nous allons passer d’un consensus de proof of work (une preuve de travail) à un consensus de proof of stake. Le proof of work fait référence à des mineurs effectuant tous les calculs pour fournir la preuve d’avoir travaillé. Ils réalisent ces calculs pour pouvoir ouvrir un nouveau block de la chaîne. Le consensus de proof of stake quant à lui est disponible pour pouvoir participer à ce travail de validation de la blockchain juste en prouvant un enjeu. Il suffit ici d’avoir démontré l’enjeu c’est-à-dire prouver une quantité de jetons Ether que l’on a bloqué.
Le merge sur l’Euthereum
Le processus s’appelle « the merge », ou « la fusion » en français, parce qu’il regroupe ces deux chaînes qui existent déjà. La chaîne d’exécution de l’Euthereum que l’on connaît depuis le début, et en plus de la nouvelle chaîne en proof of stake ou beacon chain. Nous assistons à la plus grosse évolution sur le réseau d’ETH avec cette mise à jour. En effet, aucune blockchain n’a encore fait cette transition avant elle, à une telle échelle. C’est dire à quel point le passage de l’un à l’autre, d’une telle ampleur, en conservant ses utilisateurs et usages journaliers, sera complexe.
L’objectif principal à évoquer ici pourrait être les besoins d’ergonomie. En effet, il faut penser à diminuer la consommation énergétique du réseau, mais ce n’est pas la seule raison. Sur le long terme, nous, aurons d’avantages de points de bénéfices sur cette fusion. Pour l’heure, concentrons-nous sur le court terme.
Rapport au temps
Sur la temporalité directe, cette mise à jour aura surtout un effet énergétique. Les diverses estimations situent le rendement à 100 voire 1000 fois moins d’énergie consommée. Ce changement drastique sera, en plus, directement visible dès le lendemain du merge sur Euthereum. Bien sûr, ceci ne veut pas dire que le réseau ira à des vitesses nettement supérieures. Les transactions ne se feront que légèrement plus. Nous estimions tout cela à environ 10% supérieur par rapport au plus haut niveau de célérité actuel. En ce qui concerne la scalabilité, la possibilité de gérer beaucoup de transactions simultanées, ce sera peut-être dans une prochaine mise à jour. Pour la possibilité des prochaines mises à jour, nous pouvons aussi espérer la réduction de frais. Ceci car, cette réduction ne sera pas présente dans l’immédiat comme beaucoup semblent le penser. Les possibilités sur le long terme sont infinies. Les limites du sharding (séparation de données) et du layer too sont encore à atteindre. Et cela se fera dans la suite.
Ensuite, la merge va venir changer le taux d’émission de l’ETH. En effet, le niveau démission de l’éther va baisser de près de 90%. Pour le moment, on a donc en moyenne 14000 nouveaux éthers à chaque émission mais ce chiffre va baisser. Après la mise à jour, nous nous retrouverons sur une moyenne de 1600. Certains pourront comparer cette évolution à un halving day qui correspond à la réduction du nombre de bitcoins produits. Ce phénomène est bien entendu celui qui se charge de hausser le prix de la majorité des crypto monnaies. Pour l’ETH, c’est un peu différent dans le processus. Il y’a déjà eu beaucoup de mises à jour qui venaient soient augmenter, soit diminuer cette production. Beaucoup pensent donc que le prix sera forcément influencé à la hausse quoi qu’il arrive. Cependant, cette une mise à jour a déjà été anticipée par tout le monde. Le réseau sera donc peut-être différent du jour au lendemain, mais les investisseurs n’envisagent pas une hausse si fulgurante des prix.
Le stake
Pour ceux qui stake des éthers et touchent environ 4% d’intérêts par an, les éthers de la Bigchain devraient augmenter dans un premier temps d’au moins 50%. Bien attention si vous stakez des éthers (ça dépend de la plateforme), mais cette mise à jour ne vous permettra pas de retirer vos éthers bloqué. Pour ce retrait, il faudra compter selon estimation, un temps de 6-12 mois après le merge, suite à une autre mise à jour. Et même à ce moment-là, l’attente sera préconisée. Étant donné que tout le monde voudra retirer ses éthers, et pour pas trop de coupure, la patience devra être privilégiée. Il n’y a donc pas à se précipiter lors de cette mise à jour pour retirer ses éthers.
Les plateformes
Ce sont elles qui supportent le fork. Le fork étant ce qui a créé l’Ethereum classique. Il existe deux types de forks, ce qui entraîne des différences notables dans leurs gestions. Certaines personnes, notamment des mineurs chinois sont contre cette évolution de l’éther vers du proof stake. Ils vont donc faire un fork. Ceci voulant dire qu’à l’instant T du merge, ils vont faire une copie du réseau. Ceci afin de créer un clone de la chaîne actuelle d’éther avec le consensus actuel en proof of work. Théoriquement donc, s’il y a un fork, toute personne détenant de l’éther à ce moment là aura également un éther sur le réseau dérivé. Il risque donc par ce clonage, d’avoir plusieurs réseaux dont le seul survivant sera le plus utilisé. Si le réseau clone fait donc suffisamment d’utilisateurs, nous pourrons nous retrouver dans le futur avec plusieurs réseaux d’Ethereum.
La question de savoir comment obtenir ces potentiels fork se solde donc par le fait de se tenir informé. Ce qu’il faut comprendre ici est plutôt que chaque adresse actuelle sur le réseau aura son équivalence en solde sur son « clone » du réseau. L’équivalence ne sera bien évidemment pas prise en compte sur le prix du clone. Cependant, les stablecoin ne se multiplient pas de la même façon. Avec ces clones donc, le prix de l’éther original pourrait baisser si un jetons clone prenait trop de valeur.
Profiter du fork
Si un fork prend de la valeur, et qu’il y a un autre éther important qui rentre dans la balance, la plupart des plateformes le supporteront. Il est possible que certains ne soient non significatifs et donc ne trouvent tout aussi bien pas de soutien.
Aujourd’hui, la chaîne principale invite à supporter le merge sur Euthereum et son proof of stake. C’est par exemple le cas de Curve et Aave. Les grosses plateformes se positionnent également sur le fork, l’annoncent-elles, selon les différentes valeurs et les demandes de la communauté.
Les bonnes pratiques
Parmi les questions qui reviennent, on a :
Que se passe-t-il s’il y’a un problème au niveau de cette mise à jour ?
Que se passe-t-il si les oracles perdent le contrôle ?
Comment éviter les pertes dans cette énorme mise à jour ?
Rappelons-nous que cette version a été testé à de nombreuses reprises sur, et sur différents réseaux. De plus, l’éther a mis énormément de son temps pour lancer le merge, avec les repousses toujours lointaine de date. Le concept a même failli tomber dans l’oubli, et puis voilà, elle est enfin là. Ils savent que malgré la taille de la mise à jour, ils n’ont pas droit à l’erreur. Nous pouvons donc attendre le meilleur. Malgré tous les tests, le risque zéro n’existe nullement. L’important est donc de savoir garder la tête froide.
Pour ceux qui comptent jumeler tout leur portefeuille token, afin de diminuer les risques, vous pouvez prendre un cold wallet. Ne surtout pas tout charger sur un simple meta dans votre ordinateur. Laisser votre crypto monnaie sur le réseau principal au moment du merge sur l’euthereum serait donc une bonne idée.
Enfin, vérifiez bien si la plateforme sur laquelle vous placez la plus grosse quantité de vos éthers prend en compte le merge.
